AMAP signifie Association pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne. Il s’agit d’un rapprochement entre un groupe de consommateurs et un paysan.

Les consommateurs s’engagent dans la durée avec le paysan, qui délivre une partie voire la totalité de sa production à l’association. C’est un circuit court, de la terre à l’assiette, sans intermédiaire.

Il s’agit souvent d’un partenariat sur productions de légumes, ou de fruits, mais il en existe d’autres : pain, viande, etc.

Quels sont les avantages ?

Il y a de nombreux avantages à passer par une AMAP. En voici quelques uns :

• Qualité : excellente qualité gustative des produits (cueillis le matin même) ;
• Variété : découverte de légumes anciens qu’on ne trouve pas ou peu en grande surfaces (topinambours, tomates cœur de bœuf…) ou qui sont « complets » (fanes de carottes, fanes de fenouil…) ;
• Créativité : votre panier dépendant de l’arrivage plutôt que vos choix personnels, il s’agit de composer avec ce que l’on reçoit une semaine donnée ; en pratique c’est assez simple en s’inspirant de recettes sur internet ou avec un petit livre de cuisine de saison ;
• Lien social : ces associations sont à taille humaine, ce qui permet d’en connaître les participants, d’échanger des produits, de partager des recettes, etc.

Pourquoi s’agit-il d’un choix sociétal important ?

L’engagement dans une AMAP a des implications qui vont bien au delà de la qualité gustative des produits.

• Optimisation de l’empreinte environnementale : produits de saison, locaux donc minimisant les transports, sans packaging, cultivés avec respect de la terre.
• Minimisation des pertes : les produits ne sont pas calibrés, un processus qui amène à rejeter plus de la moitié de certaines productions.
• Prix juste pour le paysan : le paysan fixe le prix du panier avec l’association, dans un dialogue respectueux et équilibré. En comparaison, les 4 centrales d’achat (Intermarché/groupe Casino, Carrefour/Dia, Auchan/Système U et E. Leclerc), qui comptent pour 90% du marchés des 570.000 agriculteurs français, fixent les prix unilatéralement.

Il s’agit aussi de lutter contre la centralisation, et redonner du poids à la production locale.

C’est plus cher ?

Non, à poids équivalent, les paniers sont comparables aux prix des grandes surface. Pourquoi ?

Le rayon fruits et légumes coûte cher, et dégage très peu de marge (moins d’1%) : les rayons occupent une surface très importante, sur un seul étage contrairement aux autres rayons, et impliquent un main d’œuvre supérieure aux autres rayons pour remettre en place les produits, les réapprovisionner, nettoyer les étalage, etc.

Et c’est sans compter les étapes parcourues par le produit avant d’arriver dans le centre commercial :

Le prix d’un fruit ou d’un légume dans votre supermarché ou votre marché du dimanche coûtera trois fois plus cher qu’à la sortie de l’exploitation. […] Ce rapport de 1 à 3 s’explique par le fait qu’entre un produit à l’état brut, et le même produit qui a été calibré, transporté, souvent de nuit, pour arriver sur l’étal du supermarché, il y a un certain nombre de services qu’il faut rémunérer.

Source : Le Parisien

Pour aller plus loin ?

• Qu’est-ce qu’en AMAP ?
• Trouver une AMAP, et en particulier une AMAP en Île-de-France ;
• Découvrir avec Reporterre la pression que met la grande distribution sur les agriculteurs ;
• Comprendre les marges brute et nette des centres commerciaux ;
• Consulter l’observatoire des prix et des marges et lire cet article qui illustre les résultats.